Benoît Abtey

alias Manfred

À propos

Ancien élève de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs, Benoît Abtey travaille d’abord aux côtés de Patrice de Ramel quand ce dernier fonde Ressource, marchand de Couleurs et décoration. C’est au cours Jean-Laurent Cochet, dernier grand maître de théâtre, qu’il découvre dix ans plus tard sa vocation pour l’écriture, la dramaturgie et l’art du dialogue.

Déjà auteur, aux éditions Flammarion, de deux romans Don Juan de Tolède, mousquetaire du Roi, et de Masques de Fer dans la collection Les secrets de D’Artagnan, il redige avec Pierre Deschodt Les Nouvelles aventures d’Arsène Lupin, aux éditions XO. Parallèlement à ses activités de romancier, il co-scénarise deux séries de bandes dessinées Arsène Lupin, les origines et Kamarades, aux éditions Rue de Sèvres.

Benoît Abtey est marié, père de huit enfants, et réside à Paimpol, dans les Côtes d’Armor. C’est à son père Bertrand alias Hugues de Queyssac et à son grand-père Jacques Abtey, artiste-peintre et commandant au deuxième bureau, qu’il doit son goût pour les récits d’aventure, les intrigues romanesques, son amour de la peinture, de la littérature et de l’Histoire. Hugues de Queyssac est quant à lui l’auteur d’une fameuse quadrilogie devenue un best-seller Le chevalier noir et la dame Blanche publiée aux éditions du Pierregord et disponible chez Pocket.

Jacques Abtey est l’auteur de deux récits : La guerre secrète de Joséphine Baker (qui fut son agent de liaison durant l’occupation) et Deuxième bureau contre Abwer.

Interview

N.B – Vous avez été publié aux éditions Flammarion, XO et Rue de Sèvres, trois prestigieuses maisons d’édition. Quels motifs vous poussèrent à concevoir Le Feuilleton Français ?

Benoît Abtey – Mon amour de la liberté, ma passion pour l’Histoire et mon attachement à la grandeur. Je voulais fixer moi-même et sans pression aucune, ma propre ligne éditoriale, quitte à prouver aux incrédules que l’indépendance n’est pas toujours synonyme d’insuccès dans la République des lettres. Un auteur, une vision, une oeuvre, voilà ce qu’est et ce que sera Le Feuilleton Français dans son état présent et ses développements futurs.

N.B –  Cette ligne éditoriale, à laquelle vous faites allusion, est-elle si éloignée de celle des grandes maisons ayant pignon sur rue ?

Benoît Abtey – Parler de son Histoire, sans dénigrer ses acteurs majeurs et ses figures illustres tient aujourd’hui de la gageure en France. Et le talent, croyez-moi, ne fait rien à l’affaire. Le roman historique, vous fait-on rapidement comprendre, a ses codes auxquels on ne saurait déroger. L’époque dans laquelle vous choisissez de faire vivre vos personnages doit servir de décor à une fiction purement aventureuse. Le reste ne concernerait qu’une poignée d’initiés. Voilà le crédo officiel.

L’Histoire en propre, l’Histoire traitant des destinées communes, des grands combats et du rapport de force opposant des puissances matérielles et spirituelles aux ambitions contraires, n’intéresse personne, en dehors du monde universitaire. Et encore, cela doit-il être traité par des spécialistes avec une objectivité patente et la plus grande rigueur. A chacun son pré carré. Ces affirmations-là me furent souvent répétées. Je refuse d’y croire, je les crois même mensongères. J’appartiens à une génération orpheline. Notre passé nous réclame. Il revient nous hanter. Il veut nourrir nos rêves et nous rendre un avenir. C’est de ce manque même, de ce besoin de se rattacher à une filiation que proviennent ces héros de roman, anonymes ou non, que nous vous ferons connaître.

N.B – Vous semblez déterminé et quelque peu idéaliste : quels sont vos espoirs, quels sont vos rêves ?

Benoît Abtey – Ils sont immenses. Ma première volonté est d’accoucher, partie par partie, de cette somme littéraire que je porte en moi et que je structure pièce à pièce depuis plus de dix ans. Je veux écrire une Iliade et créer de nouveaux mythes. Il y aura là, je vous le garantis, dans cet entrepôt que nous remplirons d’année en année, de moisson en moisson – le grenier du Feuilleton Français – de quoi puiser à pleines mains, une matière féconde pour nos réalisateurs et nos producteurs en quête de scénarios novateurs et d’intrigues palpitantes. Ce miracle qu’accomplit Alexandre Dumas ou Maurice Druon avec Les Trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Christo et Les rois Maudits en enchantant des générations de lecteurs et avec eux, des millions de spectateurs, nous voulons le perpétuer à notre tour afin d’enrichir notre glorieux patrimoine. Puissent à leur mesure les réussites du Feuilleton Français rendre à notre génie national et la place qui lui revient et ce rayonnement universel qu’il a toujours eu pour apanage.

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